Diaspora, anti-souchitude ou les écrivains sans frontière(s)

Abstract:

Comment concevoir la littérature dans un monde de plus en plus déterritorialisé sur le plan culturel ? En utilisant la poétique du nomadisme, telle que la conçoit Rosi Braidotti, nous proposerons de considérer la littérature francographique en décloisonnant les classifications actuelles pour souligner les liens rhizomatiques entre les écrivains d’espaces géographiques divers, par delà les frontières. J’examinerai d’abord la notion de frontière(s) et de territoire  pour souligner les maintes façons par lesquelles la culture globalisante du monde moderne les transgresse. Je parlerai ensuite du magnétisme d’un imaginaire façonné ailleurs pour faire ressortir l’entre-deux de l’écriture propre aux communautés disaporales, entre-deux qui exacerbe l’effet de push and pull, de tension créatrice avec la communauté d’accueil. Les propos de François Paré me seront utiles pour tenter de comprendre la "distance habitée" par les écrivains des diasporas francophones au Canada. Je me pencherai enfin sur une vision plus inclusive, telle qu’elle est exprimée par Rosi Braidotti, et qui permet d’effacer les frontières dans et par les mots.


This article “Diaspora, anti-souchitude ou les écrivains sans frontière(s)” originally appeared in Strategic Nationalisms. Spec. issue of Canadian Literature 200 (Spring 2009): 107-119.

Please note that works on the Canadian Literature website may not be the final versions as they appear in the journal, as additional editing may take place between the web and print versions. If you are quoting reviews, articles, and/or poems from the Canadian Literature website, please indicate the date of access.