Asian Canadian Critique Beyond the Nation

NEW DEADLINE: January 1, 2016.

Asian Canadian critique has conventionally unfolded within nationalist frameworks. From important historical events such as the Chinese Head Tax, Japanese Canadian Internment, and the Komagata Maru Incident, to ongoing struggles over multiculturalism and global migrations, Asian Canadian critique has tended to emphasize the role of the nation-state in the marginalization of racialized populations. This approach has been central to the anti-racist pedagogy of the field, and has been deeply nurtured by its close ties with cultural communities, activists, and social movements. Yet the nationalist framing of Asian Canadian critique has also reinscribed citizenship and national belonging as the basis of political desire, thereby drawing the field back into the assimilatory impulses of multiculturalism.

This special issue invites contributors to reimagine Asian Canadian critique beyond the national(ist) imaginary. With its long-standing focus on racialization and marginalization within the nation-state, Asian Canadian critique is in a unique position to dismantle rather than reinforce national epistemologies. Historically, Asian Canadian communities were produced through global migrations that took place in the shadow of British and American empires, and its nationalist aspirations have unfolded both with and against these loyalties. More recently, Asian Canadians have appeared within the national imaginary in various ways as refugees and undocumented migrants, and as international students and bearers of global capital. By framing Asian Canadian critique as a transnational problematic, we counter-balance the field’s tendency to focus on Canada with the question, What is the Asian in Asian Canadian? In posing this query, we engage with the Asian as category, identity, representation, and a site of affective identification and disidentification.

This special issue invites essays that reflect critically on existing frameworks in Asian Canadian critique and repositions the field in relation to trans-Pacific studies, world systems critique, comparative empires, inter-Asia cultural studies, global indigeneity, the global South, and other paradigms. We are especially interested in essays that question the coherence of Asian Canadian critique, not to mention Asian Canadian objects and topics, through comparative, multilingual, and transnational approaches that destabilize rather than reinforce national epistemologies.

All submissions to Canadian Literature must be original, unpublished work. Essays should follow current MLA bibliographic format (MLA Handbook, 7th ed.). Maximum word length for articles is 6,500 words, which includes endnotes and works cited.

Submissions should be uploaded to Canadian Literature’s online submissions system (OJS) by the deadline of January 1, 2016.

Questions about the special issue may be directed to can.lit(at)ubc.ca.

La critique canado-asiatique au-delà du prisme national

Éditeurs invités: Chris Lee, Christine Kim

Le paradigme nationaliste a longtemps dominé le champ de la critique canado-asiatique. Devant des faits historiques tels que la taxe d’entrée imposée aux immigrants chinois, les camps d’internements de Canadiens d’origine japonaise, l’incident du Komagata Maru, et face aux débats actuels suscités par le multiculturalisme et les mouvements migratoires internationaux, la critique canado-asiatique a souvent eu tendance à mettre l’accent sur le rôle de l’État-nation dans la marginalisation des populations d’origines étrangères. Cette approche a sans contredit été déterminante pour la constitution d’un discours pédagogique anti-raciste, et a été nourrie par ses liens étroits avec les communautés culturelles, le militantisme et les mouvements sociaux. Pourtant, le point de vue nationaliste de la critique canado-asiatique a également eu pour effet de réinscrire la citoyenneté et l’appartenance nationale parmi les principes fondamentaux de l’aspiration politique, renouant du même coup avec les anciens réflexes d’assimilation du multiculturalisme.

Ce numéro spécial se veut une invitation à repenser la critique canado-asiatique au-delà de l’imaginaire national(iste). En raison de l’attention qu’elle a longtemps accordée aux phénomènes de racialisation et de marginalisation à l’intérieur de l’État-nation, la critique canado-asiatique se trouve dans une position privilégiée pour questionner — plutôt que conforter — les épistémologies nationales. Historiquement, les communautés formées par les Canadiens d’origine asiatique sont issues des migrations produites dans la foulée des empires américains et britanniques; leurs aspirations nationalistes se sont ainsi manifestées à la fois avec et contre ces allégeances. Plus récemment, les Canadiens d’origine asiatique ont été diversement représentés dans l’imaginaire national, tantôt comme réfugiés ou migrants sans papiers, tantôt comme étudiant internationaux ou grands investisseurs. En inscrivant la critique canado-asiatique à l’intérieur d’une problématique transnationale, nous souhaitons faire contrepoids à la tendance consistant à se focaliser uniquement sur le Canada et à chercher à définir asiatique dans l’expression « canado-asiatique ». Ce numéro spécial est une invitation à interroger le terme asiatique à la fois en tant que catégorie, identité, représentation, objet d’une identification affective ou de son rejet.

Nous sollicitons des articles susceptibles de jeter un regard critique sur les traditions ayant contribué à l’essor de la critique canado-asiatique et plaidant pour un repositionnement de cette dernière à la lumière des travaux actuels dans le champ des études sur le Pacifique, de la critique des systèmes mondiaux, des études comparatives des impérialismes, des études culturelles inter-asiatiques, de l’indigénéité mondiale, du global south ou de tout autre paradigme. Nous sommes particulièrement intéressés par les articles remettant en question l’apparente uniformité de la critique canado-asiatique, ainsi que des objets qui lui ont traditionnellement été associés, à travers des approches comparatistes, plurilingues et transnationales susceptibles d’ébranler plutôt que renforcer les épistémologies nationales.

Canadian Literature ne publie que des articles originaux et inédits. Les articles — d’environ 6500 mots (notes et références bibliographiques comprises) — doivent respecter le style de citation MLA.

Prière de soumettre votre texte via le site de Canadian Literature (OJS) avant le 1er janvier 2016.

Pour toute question concernant ce numéro spécial, veuillez contacter can.lit(at)ubc.ca.