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Kwahiatonhk! Salon du livre des Premières Nations, Wendake, QC

November 17, 2016

SLPN2016 - flyerLa cinquième édition du Salon du livre des Premières Nations se tiendra du 25 au 27 novembre 2016, à Wendake et à Québec.

Les quinze dernières années ont vu un développement important de la littérature produite par des écrivains autochtones francophones au Québec. Le nombre de livres publiés se multiplie de façon exponentielle. Même si l’originalité et la qualité de cette littérature sont évidentes, l’infrastructure littéraire québécoise tarde à donner aux auteurs autochtones la visibilité requise à une véritable émergence. C’est ce créneau que Kwahiatonhk! (« nous écrivons ! » en langue wendat) s’est donné comme mission d’occuper par le SLPN, comme il n’existe au Québec aucun autre festival de ce type. Le Salon du livre des Premières Nations (SLPN) est un événement littéraire à échelle humaine où de véritables rencontres sont possibles entre les auteurs des Premières Nations, les éditeurs et, surtout, le grand public (Source: Kwahiatonk! 2016).

L’ouverture officielle, qui aura lieu le 25 novembre à la Maison de la littérature à Québec, soulignera l’œuvre de la poète innue Joséphine Bacon avec le spectacle littéraire Meshkanatsheu. Puis, le cœur de l’évènement se déroulera les 26 et 27 novembre de 10 h à 16 h, à l’Hôtel-Musée des Premières Nations à Wendake. Une vingtaine d’auteurs seront présents pour des prestations, entrevues, ateliers et discussions avec le grand public. Parmi les invités, notons Sylvain Rivard, Michel Noël, Christine Sioui Wawanoloath, Jean Sioui, Manon Nolin, Joséphine Bacon, Naomi Fontaine, Melissa Mollen Dupuis, Kateri Akiwenzie-Damm, Rosanna Deerchild, Domingo Cisneros et le bédéiste Jay Odjick.

Voir le programme détaillé ici.


Compte-rendu d’événement : journée d’études “La Claque. Violence et résilience en littérature québécoise contemporaine”

May 11, 2016

Le 5 mai 2016 s’est tenue sur le campus Glendon de l’Université York, à Toronto, la journée d’études au titre évocateur “La Claque. Violence et résilience en littérature québécoise contemporaine”. L’événement était organisé par Marie-Andrée Bergeron (Université de Calgary), Anne Caumartin (Collège militaire royal de St-Jean), et Marie-Hélène Larochelle (Université York, campus Glendon). En plus des sus-nommées, s’y sont trouvés réunis David Yeasya (U. Waterloo), Naba Al Najjar (U. York, campus Glendon), Daniel Letendre (U. Laval/UQAM), Daniel Laforest (U. de l’Alberta), Thila Sunassee-Thapermall (U. York, campus Glendon), Eftihia Mihelakis (U. Calgary), Sarah Rocheville (U. Sherbrooke), ainsi que les auteures québécoises Chloé Savoie-Bernard et Audrée Wilhelmy.

L’événement avait pour objectif d’interroger les modes actuels de réaction et de résistance à la violence en littérature, mais aussi ceux d’apaisement, d’atténuation, voire de guérison face aux formes les plus immédiates d’exercice de force indue qui caractérisent notre présent. Les glissements lents mais certains de la figure du migrant à celle du réfugié dans les médias, les formes d’affirmation féministes, ou encore queer, la puissance linguistique de la vulgarité, les problèmes liés aux concepts de “présent” et de “normalité”, la vulnérabilité et la subjectivité, les éthiques du care, le statut du corps et les approches biomédicales au 21ème siècle offrent la liste non-exhaustive des sujets qui furent abordés dans les communications et encore davantage lors des échanges pour la plupart passionnants qui les entrecoupèrent.

Il va de soi que la violence est un sujet inépuisable dans les études littéraires, qu’elle soit liée à une histoire culturelle ou non, à une époque ou à une autre. Il n’en demeure pas moins que son étude risque soit l’éparpillement conceptuel, soit l’embourbent dans des généralités tributaires de l’air du temps et des idées à la mode. À ce titre la violence est une notion tout particulièrement sensible à l’influence médiatique. Faute de discernement, le chercheur lui-même risque d’en reconduire les poncifs critiques. Cela, simplement, suffirait à justifier la nécessité d’une journée d’études comme “La Claque”. Mais celle-ci, dans ses grandes lignes, est parvenue à aller au-delà de sa pertinence initiale en donnant un tableau hétérogène quoique étonnamment cohérent et complémentaire des approches parmi les plus actuelles de la violence en littérature. On notera en particulier la charge critique formulée sous plusieurs formes et par plusieurs participants à l’endroit du concept de résilience dont on sent bien qu’il est désormais mûr pour une réévaluation généralisé dans le champ des sciences humaines. On saluera enfin la variété et la flexibilité des réflexions qui, sans déroger aux exigences crues de la résistance et de l’émancipation des subjectivités en situations minoritaires, ont su ne pas verser dans la rigidité identitaire. En somme, il a s’agit d’une journée d’études qui aurait pu être plus longue sans perdre un iota de la charge compacte qu’on avait sans doute voulu lui donner, en la concentrant en un moment de fulgurance analogue à son sujet. Dit autrement, c’est là un exemple à suivre dans l’étude cruciale de la violence en littérature et dans les représentations culturelles.


Appel à communication : Le défi de la fragilité. Exiguïté, distance et fantasmes identitaires dans l’œuvre critique de François Paré.

May 11, 2016

Les 4, 5 et 6 mai 2017

Département d’études françaises, Université de Waterloo

L’œuvre de François Paré est multiple et forte d’un dynamisme qui a influencé et influence toujours chercheurs canadiens et étrangers dans des domaines divers et pluridisciplinaires, allant des études sur la francophonie à la littérature de la Renaissance. François Paré est parvenu à dégager, dans une pure tradition intellectuelle humaniste, les principes qui nous ont permis de donner naissance à nos espaces, qu’ils soient minorisés, rejetés, oubliés, effacés, fantasmés, réinventés… C’est dans cet esprit favorisant le rapport direct entre la recherche et nos vies d’universitaires, d’intellectuels, de pédagogues, d’étudiants et de créateurs que nous sollicitons des propositions de communication et de table ronde portant sur les essais de François Paré, s’inspirant des concepts qu’il a élaborés ou analysant des corpus qu’il a étudiés en lien avec l’un des axes suivants du colloque : la fragilité; l’exiguïté; la distance; les fantasmes mémoriels et identitaires; la  littérature, les arts et la culture en milieu minoritaire; le discours diasporique; l’identité nationale et les « petites littératures »; l’ami Du Bellay; les premiers textes de l’Ontario français.

Prière de faire parvenir un titre de communication ou une proposition de table ronde, un résumé de 150 mots et une notice biographique avant le 1er juin 2016 à :

fp-colloque@uwaterloo.ca.

Colloque organisé par le Département d’études françaises de l’Université de Waterloo, avec la  collaboration de :

  • la Chaire de recherche sur les cultures et les littératures francophones du Canada (Université d’Ottawa)
  • la Chaire de recherche du Canada en études acadiennes et milieux minoritaires (Université de Moncton).
  • Le Bureau du Vice-Président à la recherche de l’Université de Waterloo

Site internet du colloque : https://uwaterloo.ca/french-studies/fp-colloque.

 Comité organisateur :

Tara Collington, Université de Waterloo

Benoît Doyon-Gosselin, Université de Moncton

Lucie Hotte, Université d’Ottawa

Catherine Leclerc, Université McGill

Élise Lepage, Université de Waterloo

Bruce Muirhead, Université de Waterloo

Guy Poirier, Université de Waterloo

Comité scientifique :

Marie-Christine Gomez-Géraud, Université de Paris-Ouest-Nanterre-La Défense

Jean Morency, Université de Moncton

Jane Moss, Visiting Scholar, Council of North American Studies, Duke University

Stéphanie Nutting, Université de Guelph

François Ouellet, Université du Québec à Chicoutimi

Pamela Sing, Faculté Saint-Jean, Université de l’Alberta


Appel à communications: Résistance et résilience dans l’écriture littéraire francophone migrante au Canada

November 18, 2015

20 au 22 décembre 2015, Université Bar Ilan, Ramat Gan, Israël

Lélia Young (Université York), Simone Grossman (Université Bar-Ilan) et Danielle Schaub (Collège universitaire Oranim) organisent dans le cadre du C-RICEFM (http://c-ricefm.laps.yorku.ca/) un colloque touchant aux problématiques posées par les actes de résistance et de résilience dans la littérature francophone migrante au Canada, problématiques liée à des thèmes qui occupent aujourd’hui une place importante au sein de la diversité francophone. La résistance par l’acte créateur est un moteur fondamental de l’affirmation identitaire qui permet de dire non à l’adversité en maintenant l’espoir de nourrir de nouvelles aspirations, de nouvelles formes et d’entrevoir le futur de manière cohérente. La résilience est une phase qui peut suivre séquentiellement de près ou de loin l’acte de résistance pour donner vie autrement aux nouvelles aspirations et formes envisagées. La résilience est donc le moteur qui élabore les stratégies de survie et de transformation qui permettent de surmonter les divers obstacles et de finalement vivre différemment, « Autrement pareille » pour reprendre le titre bien suggestif d’un des livres de Marguerite Andersen. Les concepts de résistance et de résilience nous renvoient aussi à l’étude faite par Walter G. Green. Ce dernier écrit que la résilience fait en sorte que tout échec soit résorbé de manière contrôlée, ce qui permet le rétablissement presque normal du discours social et de ses fonctions (www.pitt.edu/~super7/32011-33001/32411.pp).

Le colloque s’articulera autour des 3 axes suivants :
Les liens existant « entre le soi et les groupes sociaux ou les catégories d’appartenance » (Kaufmann, J-C, 2004)

L’édification d’une littérature migrante en situation minoritaire de bilinguisme diglossique

Résistance et résilience : Tournants de l’histoire migratoire, impacts spatiaux-temporels et enjeux de la littérature francophone de la diaspora canadienne (à titre d’exemples, mentionnons les noms de Didier Leclair, Aristote Kavungu, Angèle Bassolé-Ouédraogo, Hédi Bouraoui, Régine Robin, Naim Kattan, Lélia Young, Marguerite Andersen, Gérard Étienne, Dany Laferrière, etc.)

Les propositions de communications devront nous parvenir avant le 15 juin 31 mai 2015 sous la forme d’un titre et d’un résumé anonyme d’une page (250 mots suivis d’une bibliographie sommaire), accompagnés, en pièce jointe (document à part) des coordonnées (nom, institution, courriel, adresse postale, numéro de téléphone). Les propositions sont à envoyer, sous forme électronique à l’adresse suivante bellai_@rogers.com avec copie conforme électronique aux organisatrices du colloque : Lélia Young (Université York), lyoung@yorku.ca; Simone Grossman (Université Bar-Ilan), simonegrossman00@gmail.com; Danielle Schaub (Collège universitaire Oranim), dschaub@research.haifa.ac.il.


Jack Kerouac, écrivain canadien-français ?

November 18, 2015

Et c’est reparti pour un tour. La publication annoncée par les Éditions du Boréal de deux textes inédits de Jack Kerouac écrits en français devrait relancer le débat entourant les racines québécoises et françaises de l’écrivain emblématique de la Beat Generation. Jean-François Chassay, dans L’Ambiguïté américaine. Le roman québécois face aux États-Unis (1995), a déjà donné un aperçu d’un débat dont il situe plus ou moins l’origine à la fameuse entrevue en français accordée par Kerouac à l’émission Le sel de la semaine en 1967. Quelques années après cette entrevue, au cours de laquelle on voyait Fernand Seguin inviter Kerouac à parler de son enfance et de ses ancêtres bretons, on a vu quelques écrivains comme Victor-Lévy Beaulieu aller jusqu’à suggérer que l’auteur de On the Road devait peut-être, après tout, être considéré comme un écrivain canadien-français, voire québécois.

Né dans la communauté franco-américaine de Lowell, au Massachussets, Jack Kerouac a passé les toutes premières années de sa vie dans la langue transmise par ses parents, Gabrielle-Ange Lévesque et Leo Kerouac. Celui que son père surnommait Ti-Jean est pourtant devenu une icône de la contreculture américaine grâce à une œuvre dont on ne connaissait jusqu’ici que le versant publié en anglais. Une entente conclue avec les héritiers de l’écrivain permettra de mettre au jour des manuscrits inédits rédigés en français qui sont autant de témoignages des rapports que n’a cessé d’entretenir Kerouac avec sa langue maternelle.

Le recueil publié par Boréal aura pour titre La vie est d’hommage et comprendra divers textes dont, Sur le chemin, une version préliminaire de On the Road, et La nuit est ma femme, le long début d’un roman resté inachevé. Les lecteurs les plus familiers de Kerouac reconnaitront également quelques passages de Maggie Cassidy et de Satori in Paris, œuvres qu’il a d’abord choisi de travailler en français. Jean-Christophe Cloutier, professeur adjoint de littérature anglaise à l’Université de Pennsylvanie assurera la présentation de cet ouvrage, dont la parution est prévue au printemps 2016.

Ces textes donneront-ils lieu à de nouvelles velléités d’appropriation de l’œuvre de Jack Kerouac par la critique canadienne et québécoise, telles qu’on a pu en voir se manifester régulièrement ces trente ou quarante dernières années ? Une chose est sûre, la reconnaissance de la place occupée par la langue française dans le processus d’écriture de Jack Kerouac permettra de dépasser un débat qui jusque-là se limitait souvent à invoquer la question des origines et de l’identité nationale.