Dans les mots de Nelly Arcan agencés par Marie Brassard pour la pièce La fureur de ce que je pense s’enchevêtrent identités et voix grâce à des procédés de polyphonie et d’intertexte qui font surgir un sentiment d’imposture déployé en trois temps. Premièrement, la subjectivité de la voix énonciatrice est morcelée par la forme théâtrale du polylogue intérieur et par la fondation mortifère du sujet. Deuxièmement, la voix énonciatrice d’Arcan est hantée et possédée par les références littéraires patriarcales et les stéréotypes sexués contraignants. Troisièmement, la pratique intertextuelle de Brassard vient subvertir l’instance auctoriale d’Arcan : grâce à l’adaptation, Brassard montre les failles du discours patriarcal servi aux femmes depuis l’enfance. Elle fait des narratrices d’Arcan des personnages de théâtre dont on dévoile l’imposture sur scène : camouflés derrière les masques et les costumes du système dominant existaient un texte profond et multidimensionnel et une voix souple et marginale.
To read the full article online, visit our OJS site.
Please note that works on the Canadian Literature website may not be the final versions as they appear in the journal, as additional editing may take place between the web and print versions. If you are quoting reviews, articles, and/or poems from the Canadian Literature website, please indicate the date of access.