Littérature et politique au Québec pendant la première moitié du vingtième siècle: Prolégomènes

Abstract:

Cet article pose la question des rapports entre le modernisme et la « vieille gauche » au Québec au cours de la première moitié du XXe siècle en passant en revue un certain nombre d’écrivains considérés aujourd’hui comme des pionniers du modernisme : les « exotiques » (Paul Morin, René Chopin, Guillaume Lahaise et Marcel Dugas), Louis Dantin, quelques écrivains des années trente, les Automatistes et, finalement, Jacques Ferron. S’il reste beaucoup de recherches à faire dans ce domaine, car les renseignements manquent souvent à ce sujet – sans doute à cause de l’opprobre qui pesait sur la gauche –, il appert que, à un moment donné de leur vie, la plupart de ces auteurs témoignent d’un penchant vers la gauche. En outre, la défense d’une littérature moderniste, dans le contexte québécois de l’époque, constituait de facto un acte anti-traditionaliste et anti-Église, n’en déplaise à l’habitus de l’art pour l’art que Pierre Bourdieu identifie avec l’avant-garde moderniste européen.


This article “Littérature et politique au Québec pendant la première moitié du vingtième siècle: Prolégomènes” originally appeared in Spectres of Modernism. Spec. issue of Canadian Literature 209 (Summer 2011): 68-88.

Please note that works on the Canadian Literature website may not be the final versions as they appear in the journal, as additional editing may take place between the web and print versions. If you are quoting reviews, articles, and/or poems from the Canadian Literature website, please indicate the date of access.