L’œuvre romanesque d’Émile Ollivier et de Gérard Étienne tire ses motifs et ses thèmes de deux traumas qui sont dans rapport de cause à effet : la dictature et l’exil. Le passé douloureux des deux romanciers déploie dans leurs textes ses fantômes et ses hantises dont la puissance obsédante semble inépuisable. À cet effet, l’écriture est pour eux un rituel d’exorcisme qui tente de donner forme et corps à l’informe, non pas pour chasser ce passé, mais pour le rendre accessible au logos et, ainsi, en atténuer le potentiel macabre. L’omniprésence spectrale du passé prend diverses dans l’œuvre des deux écrivains : désir du retour au pays natal mais en même temps impossible retour chez Émile Ollivier; hallucinations chez Étienne, folie et cauchemars chez les deux. Le but de cet article est d’analyser la présence de ces figures mémoratives dans quelques romans des auteurs susmentionnés.
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