Littératures autochtones et traduction

Un nouveau souffle vient agrémenter les corpus anglophones et francophones de la littérature autochtone — et ce grâce à la traduction. Depuis quelques années, notons plusieurs traductions d’œuvres d’écrivains autochtones anglophones maintenant disponibles en français, publiées chez Mémoire d’encrier et Hannenorak. Notons, par exemple : La guerre des fleurs de Domingo Cisneros, Nous sommes les rêveurs de Rita Joe, Ballades d’amour du North End de Katherena Vermette, La force de marcher de Wab Kinew et Paix, pouvoir et droiture de Gerald Taiaiake Alfred. De façon similaire, la maison d’édition Mawenzi a publié, en traduction anglaise, le premier recueil de Joséphine Bacon, Message Sticks, et deux recueils de Natasha Kanapé Fontaine, Do Not Enter My Soul in Your Shoes et Assi Manifesto; Arsenal Pulp Press, Kuessipan de Naomi Fontaine; et, tout récemment, Winter Child de Virginia Pésémapéo Bordeleau, par Freehand Books. Mentionnons aussi des recueils bilingues Languages of Our Land/Langues de notre Terre (Banff Press) ou Terres de Trickster/Lands of Trickster (Possibles Éditions). Ainsi, un nouveau dialogue au-delà des frontières linguistiques s’établit enfin, et les intéressés de la littérature autochtone ont accès à un véritable corpus transnational.